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Mépris pour les hommes, misandrie: quelles limites?

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Sommaires

Cette année 2021 a été marquée par plusieurs faits sociaux, que l’on constate à travers les réseaux sociaux. En effet, TikTok, Instagram ou encore Twitter relatent une certaine « violence » perpétrée par la femmes, à l’encontre des hommes. Ces vidéos deviennent virales, non pas parce qu’elles heurtent la sensibilité, mais plutôt parce que les internautes et la société trouvent ce phénomène « drôle et humoristique ».

En effet, ce genre d’actions est présenté à la télévision comme acceptable. Certaines jeunes filles se sont même enregistrées en train de frapper leurs partenaires masculins au visage, munis de sac à main. Les vidéos deviennent alors tendance, au point de basculer vers le « challenge », un défi proposé par les réseaux sociaux. Pourtant, au même niveau que le terme inverse qui correspond à la misogynie (sentiment de mépris et d’hostilité à l’égard des femmes), la misandrie est bel et bien une forme de sexisme.

Études et réalité

Un article datant de 2016 souligne que la majorité des hommes semblent incapables de saisir l’existence de la misandrie. En outre, ces derniers affirment que la misandrie ne s’appliquent « qu’en théorie, et qu’il s’agit d’un phénomène irréel. » Toutefois, la misandrie existe, et elle représente un véritable cas social qui affecte un bon nombre de personnes.

Des faits réels troublants

Des expériences menées par des chaînes de radio ont démontré que la violence des hommes envers les femmes suscite une réaction de soutien par ses spectateurs, tandis qu’à l’inverse, lorsque la femme frappe l’homme, les faits sont représentées par une « normalité », d’une femme qui se défend. Une autre vidéo affichait une femme qui plaisantait sur le fait que les hommes ne pouvaient pas dire non au sexe, si les femmes le veulent. Pourtant, dans un esprit d’égalité, pourquoi les faits sont-ils contradictoires ?

Par ailleurs, l’office national des statistiques souligne que les hommes sont plus susceptibles d’être victimes de crimes violents que les femmes. Et pourtant, bien qu’il existe des stratégies qui aident à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, aucune stratégie ne lutte contre la violence à l’égard des hommes.

« C’est seulement une blague »

« KillAllMen »

De nos jours, Internet a fait que les choses aillent vite, aussi bien par le biais de vidéos qui deviennent virales que les partages et les contenus qu’on retrouve sur la toile. À cet effet, il y a eu un certain engouement sur le fait qu’il était « OK » de plaisanter sur le meurtre de tous les hommes, des homicides, des suicides et des décès sur le lieu de travail des hommes. Un hashtag a même été prôné par les internautes : « KillAllMen », qui signifie « Tuez tous les hommes ».

Ici, le fait le plus surprenant n’est pas cette déclaration qui, au mieux, est de mauvais goût, mais que de nombreuses personnes s’attendent à ce que les hommes, en général, considèrent ce hashtag comme une blague. Une telle attente est déraisonnable, malgré la fréquence de publication de ces trois mots, postés avec peu ou pas de contexte, en réponse à une minorité d’hommes au comportement inacceptable. 

« Nous ne le pensons pas »

Il est connu que les réseaux sociaux possèdent une influence qui souvent , est au-delà du « contrôlable ». Alors, lorsqu’il s’agit d’un sujet sensible, où la communication est sujette à une interprétation quelconque, il est important de savoir qu’on n’est pas obligé de dire ce que l’on ne pense pas. En effet, si vous ne le pensez pas, ne le dites tout simplement pas.

« Si vous vous sentez offensé, vous faites partie du problème et de l’un des hommes dont nous parlons »

Une pensée biaisée du masculinisme

De base, ce commentaire n’a aucun sens, et suggère simplement le fait qu’une personne, un homme en l’occurrence, se sente offensé par rapport à un commentaire haineux (ce qui est tout à fait normal, en soi). 

Non seulement, cette pensée est déraisonnable, mais aussi très dangereuse, car elle implique le fait qu’il est acceptable « d’étiqueter » tous les membres d’un groupe en se basant sur une minorité. Dans le cas contraire, il est facilement imaginable et normal qu’on s’offusque à la suite d’un commentaire disant : « les femmes qui se sentent offensées font partie du problème et sont précisément le sujet de cette discussion ».

« Vous ne pouvez pas opprimer les hommes. Ce sont eux les oppresseurs »

Dans notre société, de nombreuses personnes prennent position du fait que les « hommes » doivent être modelé selon des règles en vigueur :

  • Un homme ne pleure pas, cela est signe de faiblesse, et pourtant, un homme se doit d’être fort.
  • Un homme doit se taire et endurer. 
  • Ceux qui ont l’audace de s’affirmer dans le sens contraire se prennent alors des commentaires haineux, où on leur dit « d’arrêter de prétendre d’être opprimé ». 

Il s’agit d’une façon rigide de voir les choses. Promouvoir le récit simplifié qui suggère que les hommes sont à jamais les oppresseurs, et que les femmes ne sont que des victimes revient à ignorer la réalité, et démontre une société qui ne se base que sur des préjugés.

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